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La période 1970 - 1973

Sail On Sailor Dans la carrière des Beach Boys, il est assez facile de distinguer plusieurs périodes, souvent marquées par des changements significatifs (de maison de disque, par exemple). Parmi celles-ci, la courte période Warner, qui s’étend de novembre 69 (signature du contrat) à décembre 72 (fin des sessions pour l’album Holland), est l’une des plus riches et, paradoxalement, l’une des plus méconnues, comme s’il avait été entendu, une bonne fois pour toutes, que l’essentiel était contenu dans la période Capitol et que le reste était secondaire.
Cette période semble, à première vue, le contraire de la période précédente : autant les années Capitol sont marquées par une accumulation de tubes, de disques d’or et d’éloges, autant ces trois années brillent par une surdose d’événements qui auraient dû avoir raison du groupe et dont on a du mal à comprendre, a posteriori, que tel ne fut pas le cas. Toutefois, c’est cette même période qui a permis au groupe de fournir au moins deux des albums qui sont aujourd’hui régulièrement cités comme deux de leurs réussites majeures : Sunflower et Surf’s Up ; quant aux deux autres, Carl & The Passions, So Tough et Holland, quoique évoluant entre le passable et le médiocre, ils sont encore bien supérieurs à ce que le groupe produira chez CBS.
Mais, revenons sur quelques faits marquants qui ont joué un rôle important sur la destinée du groupe.

La retraite de Brian

A partir de Sunflower, sa présence sera de plus en plus fantomatique, contrairement à ce que le reste du groupe et son entourage chercheront à faire croire. On mettra en place un jeu subtil : Brian sera systématiquement photographié et visible sur les pochettes des disques ; on lui accordera régulièrement les crédits de certains morceaux, même quand sa participation aura été minimale : par exemple, sur « Deirdre » (Sunflower) qu’il cosignera avec Bruce Johnston ; sans parler de l’intox majeure de « Sail on, Sailor » (Holland) contée par Nick Kent. Autre méthode pour être présent tout en étant absent, le recyclage : pour le morceau « Marcella », sur So Tough, Brian (ou quelqu’un d’autre ?) réutilisera un morceau de 1964 (« All Dressed Up For School ») qui aura déjà servi pendant les sessions pour Sunflower (« I Just Got My Pay »). C’est un exemple de ce qu’il est convenu d’appeler les « morceaux circulaires » de Brian et dont on ne sait s’il faut en admirer la technique ou en déplorer le manque d’inspiration. Il est instructif d’ailleurs de comparer l’investissement de Brian dans ces années-là avec ce qu’il fut dans la décennie précédente : deux morceaux sur Surf’s Up, 2 « collaborations » sur So Tough et Holland . Pourtant, sa léthargie, son manque chronique de motivation et d’envie, Brian ne les aura pas réservés à tout le monde. C’est surtout son groupe qui en aura fait les frais car, au cours de l’année 71, alors qu’on n’aura réussi à lui arracher que « ‘Til I Die », il arrangera et produira un album entier pour sa femme et sa belle-soeur, les ex-Honeys rebaptisées Spring pour l’occasion : l’excellent American Spring qui montrera le maître en pleine possession de ses moyens (notamment sur « Sweet Mountain », une réussite complète).

Dennis fait son cinéma

Musicalement, Dennis s’est révélé en 1968 sur l’album Friends. Très vite, ses qualités se sont imposées à un groupe privé de leader et dont personne n’a été capable, à l’époque, d’assumer ce rôle. Le travail de Dennis a été de plus en plus décisif sur les albums qui ont suivi Friends et, en particulier sur Sunflower où il a signé ou cosigné 4 morceaux sur 12 et notamment « Slip On Through » et « Forever ». Il a été de même celui qui a fait sortir So Tough et Holland de leur torpeur en cosignant « Cuddle Up » sur le premier, « Steamboat » et « Only With Uou » sur le deuxième. Parallèlement, il a fait paraître un 45 tours sous le nom de Dennis Wilson & Rumbo en décembre 1970 qui a regroupé « Sound of Free » (cosigné par Mike Love) et surtout « Lady » qu’il a offert par la suite au groupe de sa belle-sœur, Spring. Sa carrière cinématographique a semblé prête à décoller également avec le film de Monte Hellmann, Two-Lane Blacktop dont il a partagé la vedette avec James Taylor. Pourtant, rien n’a réellement eu lieu. Ni carrière cinématographique, ni carrière solo : Dennis a finalement rempilé chez les Beach Boys, comme Brian quelques année plus tard, par facilité sans doute, fournissant ici ou là quelques merveilles, trop isolées dans des ensembles de plus en plus affligeants, et a dû attendre encore plusieurs années avant de sortir son unique et magnifique album solo, Pacific Ocean Blue, puis de se noyer... .

Bruce, Back Home !

Bruce intégra le groupe en 1965 avec plusieurs fonctions : musicien de scène en remplacement de Brian (un temps remplacé par Glenn Campbell), vocaliste, bientôt producteur et compositeur pour le groupe (à partir de 20/20 avec « The Nearest Faraway Place »). Il y resta jusqu’au 10 avril 1972, à la fin des sessions de So Tough où il ne fut crédité ni comme compositeur ni comme producteur. Les hypothèses, telles que recensées par Keith Badman dans son livre, furent : - soit un départ volontaire de Bruce, mécontent du travail de Jack Rieley et des dissensions à l’intérieur du groupe ; - soit un renvoi de Jack Rieley. Bruce s’en expliqua lui-même lors d’une interview donnée au New Musical Express et reproduite par Badman. Il insista sur l’incompréhension mutuelle au sein du groupe et le manque cruel d’investissement qui le rendait paresseux !
En bref, l’impression d’être inutile, de tourner en rond, d’appartenir à un groupe sans capitaine et sans objectif, telles furent, avec les tensions exacerbées au sein du groupe, les raisons qui poussèrent Bruce à quitter les Beach Boys. Ceux-ci, pour le remercier sans doute, se dépêchèrent de rayer son nom de l’album qui parut en mai : So Tough.

Un manager mythomane

Comment les Beach Boys avaient-ils pu prendre Jack Rieley au sérieux en en faisant leur Andrew Oldham ? Steven Gaines dans son ouvrage spécialisé sur la face la plus sordide de l’histoire des boys, Heroes & Villains, en dressa un portrait saisissant : mythomane accompli, le gus avait réussi à faire croire à peu près n’importe quoi à son entourage. Plus inquiétant, l’individu aurait travaillé pour un groupuscule d’extrême droite, soucieux d’infiltrer des groupes de rock aux intentions subversives ! On avait dû rêver ! Les Beach Boys, subversifs ! Plutôt que les Doors, Jack Rieley avait choisi les Beach Boys ! Plutôt que le Roi Lézard, Alan Jardine ! Quoi qu’il en fût, et malgré les révélations faites sur les manigances de Rieley, les Beach Boys l’avaient gardé et … avaient viré ceux qui l’accusaient. En définitive, à l’issue de l’enregistrement d’ Holland, Jack lui-même les quitta, restant quelque temps en pays batave.
Au crédit de Jack Rieley, il fallut quand même mettre les quelques tentatives de renouvellement du groupe et, en particulier, sa volonté d’être plus en phase avec la jeunesse d’alors, d’où la multiplication des concerts dans les hauts lieux de la contre-culture : à Big Sur en octobre 70, au Fillmore (avec le Grateful Dead) en avril 71 ; les soudaines prises de conscience politique et écologique (« Don’t Go Near The Water », « A Day In The Life of A Tree », « Student Demonstration Time » dans Surf’s Up, « The Trader » dans Holland). Tout cela sentait la récupération, certes, mais, ça changeait des bagnoles et du surf et puis, il n’était pas défendu, même quand on était un Beach Boy, d’avoir des opinions (Carl, après tout, était objecteur de conscience dans cette époque de guerre du Vietnam, ce qui était un peu plus difficile qu’en temps de paix).

Carl et Dennis

Tous ces événements n’ont pas eu raison du groupe, qui passera quand même, par la suite, quelques années en hibernation. On peut le regretter ou s’en féliciter, c’est selon. Il n’empêche qu’au cours de ces quelques mois s’affirmeront ou se confirmeront des talents naguère occultés par le génie de Brian. C’est ainsi que Carl étend son influence sur le groupe en tant que producteur et que compositeur (on lui doit quelques belles réussites comme « Long Promised Road » ou « Feel Flows » sur Surf’s Up ainsi que « The Trader » sur Holland) ; mais c’est Dennis qui survole ces années : il est impossible de résister au charme de ce qu’il produit alors, tant dans le domaine du pur Rock ‘n Roll (« Got To Know The Woman » sur Sunflower), que dans ce style élégiaque, qui deviendra, il est vrai, une sorte de fond de commerce, mais qu’il porte là à la perfection (« 4th of July » sur le coffret Good Vibrations, et surtout « Make It Good » et « Cuddle Up » sur So Tough). Son silence progressif et sa mort restent une des plus grandes tragédies du Rock.

En France ...

1970

Le 8 décembre, le groupe joue à Paris au Gaumont Palace devant 500 personnes. Le concert est enregistré pour l'émission Pop 2. Le lendemain, les Becah Boys se produisent au Palais d'Hiver de Lyon. Un concert en hommage aux victimes de l'incendie en novembre du night-club savoyard, le 5/7.

Billet de concert Lyon 1970

1971

L'émission Pop 2 est diffusée sur la deuxième chaîne de la télévision française le 17 avril. Elle reprend des extraits du concert du Gaumont Palace accompagnés d'une interview du groupe au cours de laquelle les musiciens évoquent l'histoire du groupe.

Dans la presse française

Salut Les Copains n°?, 1970, Les Beach Boys en Grande-Bretagne
Pop Music n°?, 1970, Brian Wilson retrouve les Beach Boys
Pop Music n°?, 1970, Les Beach Boys à Paris
Pop Music n°?, 1970, Sur scène, nous n'essayons pas d'imiter nos disques
Rock & Folk n°44, septembre 1970, Procès Manson (François Jouffa)
Pop Music n°36, 3 décembre 1970, Les Beach Boys à Paris
Pop Music, divers n°, 1971
Pop Music n°?, 1971, Pop 2
Best n°?, 1971, Beach Boys (Gaumont Palace)
Extra n°?, 1971, Les Beach Boys (Gaumont Palace) (Moyal)
Rock & Folk n° 78, juillet 1973, Les Beach Boys (1) (Philippe Farran)
Rock & Folk n° 79, août 1973, Les Beach Boys (2) (Ph. Farran & Ph. Garnier)
Rock & Folk n°84, janvier 1974, Chronique de In Concert (François Ducray)
Best n°67, février 1974, Chronique de In Concert (Christian Lebrun)
Extra n°39, février 1974, Chronique de In Concert
Rock& Folk n°90, juillet 1974, Courte chronique de Pet Sounds
Rock & Folk n°92, septembre 1974, Courte chronique d'Endless Summer et de Wild Honey/20-20
Best n°74, septembre 1974 Wild Honey et 20/20
Best n°75, octobre 1974, Les New Riders de San Fransisco (Sachan Reins)
Extra n°47, octobre 1974, Endless Summer (Jean-Paul Commin)
Best n°77, décembre 1974, Endless Summer (Francis Dordor)
Extra n°50, janvier 1975, The Very Best Of
Best n°79, février 1975, The Very Best Of
Best n°80, mars 1975, Beach Boys new look in L.A. (Hervé Picart)
Rock & Folk n°98, mars 1975, Mes années lumières (Philippe Garnier)
Extra n°54, mai 1975, Encyclorock (Jacques Leblanc)
Extra n°NS3, août 1975, Les Beach Boys & Elton John à Wembley (E. Blondet)
Best n°85, août 1975, Le show de l'été (Francis Dordor)
Rock & Folk n°103, août 1975, Captain Fantastic et les Garçons de la Plage (François Ducray)

Histoire d'Album Perdu
(vol. 1) : Landlocked

Tel était le titre de travail lors de l’enregistrement du nouvel album des Beach Boys prévu pour 1971. Ceci avant l’inclusion d’une chanson rescapée des sessions Smile qui va donner son titre définitif au disque : Surf’s Up. Mais plus qu’un simple titre de travail, c’est le nom d’une bande élaborée fin 1970 par un ingénieur du son, Steve Desper, afin de présenter à Warner un nouvel album.Landlocked, version Capital Ladite bande ne séduira pas la maison de disques qui va demander au groupe de revoir sa copie. Pour ce faire le groupe travaillera avec Jack Rieley, pour se mettre aux goûts des années 70, avec textes concernés et politiquement corrects qui aboutiront à « Surf’s Up », un album radicalement différent. Que ce soit sur le net ou en convention, il vous est peut-être arrivé de tomber sur un bootleg appelé Landlocked, disque qui présente justement ce fameux album perdu des Beach Boys. Il existe plusieurs bootlegs « Landlocked », celui le plus réputé étant celui couplé avec Adult Child sur Pegboy (PB1009), un sous-label de l’excellent Vigotone. Mais on le trouve aussi sur des labels comme Frontline, Invasion Unlimited, Capital ou sur le Rarities vol. 2 chez Dumb Angel.

Un peu d'histoire ...

Plusieurs titres de « Landlocked » avait déjà été présenté à Warner en mai 1970 sur une bande présentée comme étant le nouvel album des Beach Boys : Add Some Music To Your Day. C’est ce projet rejeté qui, remanié, aboutira finalement au magnifique Sunflower fin août 1970. Sept de ces morceaux se retouvent sur « Landlocked » : Take A Load Off Your Feet, When Girls Get Together, Falling In Love (aka Lady), I Just Got My Pay, Carnival (aka Over The Waves), Susie Cincinatti et Good Time.
En plus de titres inédits des sessions « Add Some Music… », « Landlocked » est également constitué de titres plus tardifs dont H.E.L.P. Is On The Way , Lookin’ At Tomorrow, Big Sur ou ‘Til I Die, enregistrés en août 1970.

Petit état des lieux

Landlocked, version Peg Boy

La quasi totalité de ces titres ont émergé sur des enregistrements officiels depuis, parfois dans leur version d’origine parfois fortement remaniés. Quels sont les titres présents sur « Landlocked » ? Comment s’y retrouver et où les écouter sur les parutions officielles ?

Le track-listing repris ici est celui de la version pirate Pegboy :

  1. Loop de Loop (B. Wilson / C. Wilson / A. Jardine) : Une version officielle se trouve sur la B.O. du documentaire consacré aux Boys « Endless Harmony ». Mécontent de sa voix sur l’enregistrement original, Al Jardine l’a ré-enregistré sur les couplets à cette occasion.
  2. Susie Cincinatti (A. Jardine) : D’abord paru en façe B du simple « Add Some Music To Your Day », cette chanson d’Al Jardine sera également incluse sur « 15 Big Ones » en 1976.
  3. San Miguel (D. Wilson / G. Jakobson ) : Superbe chanson de Dennis, très spectorienne avec ses castagnettes rappelant le « Uptown » des Crystals. D’abord paru en 1981 sur la compilation « 10 Years Of Harmony », elle est disponible en CD dans le coffret de 1993 « Good Vibrations ».
  4. H.E.L.P. Is On The Way (B. Wilson / M. Love) : Titre assez anecdotique sur la nourriture bio. De par son sujet, aurait pu trouver sa place sur « Surf’s Up » aux côtés de « Don’t Go Near The Water ». Sur la version officielle du coffret « Good Vibrations », on entend distinctement, à la fin de la chanson, le nom du restaurant bio ouvert par Brian, le « Radiant Radish ».
  5. Take A Load Off Your Feet (B. Wilson / A. Jardine / G. Winfrey) : Ce titre accrocheur a trouvé sa place sur « Surf’s Up » avec un chant doublé de façon décalée. La version présentée sur l’édition Pegboy est sans cet effet.
  6. Carnival (aka Over The Waves) (Ivanovici) : Court intermède au milieu de la bande. Inédit, apparemment enregistré pour « Sunflower » et sans intérêt. Il s’agit d’un thème du compositeur Ivanovici chanté version « fin de soirée arrosée ».
  7. I Just Got My Pay (B. Wilson / M. Love) : Morceau cyclique qui a connu plusieurs incarnations : tout d’abord « All Dressed Up For School » en 1964, longtemps inédit jusqu’à la réédition des albums « Little Deuce Coupe » et « All Summer Long » en CD puis « I Just Got My Pay » et finalement « Marcella » sur le LP « Carl & The Passions » en 1972. Cette version assez faible se trouve sur le coffret « Good Vibrations ».
  8. Good Time (B. Wilson / M. Jardine) : Chouette chanson qui fait office de titre normal sur l’ovni qu’est « The Beach Boys Love You » de 1977 dans un mix toutefois assez différent. A noter une version de Spring en 1973.
  9. Big Sur (M. Love) : Paru sur « Holland » en 1973 dans une version très remanié, à la Neil Young. Dans la version Pegboy, le titre sonne beaucoup plus comme nos Boys, avec un rythme binaire et de plus amples harmonies. La voix basse de Mike Love fait merveille sur cette version qui fond sur la langue comme une friandise, version largement supérieure à l’officielle.
  10. Lady (D. Wilson) : Superbe titre paru en simple sous le nom de Dennis avec une production des plus soignée, hélas indisponible actuellement. Pour se consoler on peut écouter l’excellente reprise d’Eugene Kelly (Vaselines) sur le non moins excellent album de reprises « Caroline Now ». Spring l’a également reprise sous le titre « Fallin’ in Love ».
  11. When Girls Get Together (B. Wilson / M. Love) : Morceau cyclique et bien faible sorti en 1980 sur « Keeping The Summer Alive ».
  12. Lookin’ At Tomorrow (A. Jardine / G. Winfrey) : Chanson folk d’Al Jardine incluse sur « Surf’s Up » avec ajout de phasing sur la voix. C’est la version sans effet qui est compilée sur Pegboy.
  13. ‘Til I Die (B. Wilson) : Cette chanson magnifique, une des plus belles de Brian, est incluse sur « Surf’s Up » dans une version courte. Pegboy propose la version longue, meilleure, plus proche de celle de « Endless Harmony », soit la chanson jouée 3 fois, chantée, instrumentale puis à nouveau chantée. C’est apparemment le seul morceau faisant l’objet d’un mixage particulier de Steve Desper.

Un disque agréable

Au final un disque agréable, certes pas meilleur que « Surf’s Up », avec ses points faibles (When Girls Get Together, I Just Got My Pay) et ses sommets (‘Til I Die, Big Sur, Lady). Musicalement, il se situe plus dans la lignée de « Sunflower » que ne l’est « Surf’s Up ». Rappelons que « Sunflower » est à l’époque le grand ratage commercial des Beach Boys, ceci expliquant sans doute le rejet de Warner.

(Wouldn't It Be Nice To) Live Again, un titre maudit devenu un mythe

Ce titre inédit signé de Dennis Wilson date de la période de Surf's Up. Il devait sortir sur l'album, de même que 4th Of July. Mais Carl et Dennis se sont fâchés à l'époque et les deux morceaux ont été exclus de la track-list finale. Out !
Vers 2003/2004, un dvd-audio de Surf's Up était en préparation et le morceau devait y figurer mais ce format n'a commercialement pas décollé : sortie annulée.
Le titre devait enfin trouver place sur la compilation de 2007, l'excellente The Warmth Of The Sun. Quelqu'un à vu rouge, Brian, Mike ou Shapiro, le co-auteur ? L'histoire ne le dit pas mais … veto.
Tout du moins jusqu'au 27 août 2013, puisque le titre est dans le coffret Made In California. Jusqu'à ce jour, seules quelques personnes, des spécialistes des Beach Boys comme Alan Boyd ou Andrew G. Doe, avaient pu l'écouter.
Pour corser l'affaire, il existe deux versions de la chanson, une courte, de 4:33, celle qui était prévue pour The Warmth Of The Sun et qui figure dans le coffret, et une de 7 mn, plus rare, avec un final à la flûte de Charles Lloyd.

Sweet And Bitter

Vrai inédit ou faux (& usage de) ? Telle est la question depuis l'apparition sur You Tube de Sweet And Bitter, un titre qui aurait été enregistré après la sortie de Sunflower, avec un certain Don Goldberg, qui a mis en ligne la vidéo. Saisi chez Brian Wilson, le titre comprend Mike Love au chant, Brian aux claviers et à la basse, Carl Wilson et Don Goldberg aux guitares acoustiques ainsi que Ricky Fataar à la batterie.
Avec peu ou prou le même personnel, deux autres titres ont également été mis en ligne sur le même site, Out In The Country et Fading Love Song. Enregistrés entre 1971 et 1973, ils s'apparentent plus à un travail solo du fameux Don Goldberg, même si le premier est co-signé avec Brian.
A vous de vous faire une idée.
A noter que Out In The Country figure sur certains pirates du projet perdu Landlocked dans une version différente enregistrée par les Boys.

American Spring

Spring, connu en dehors des Etats-Unis comme American Spring, était un duo formé en 1970 par Diane Rovell et sa soeur Marilyn Wilson, alors épouse de Brian.
Dans les sixties, accompagnées de Ginger Blake, elles n'avaient guère rencontré le succès au sein du girl group The Honeys malgré des titres écrits ou produits par Brian Wilson.
En 1972, le duo sort chez United Artists son unique album, produit par Brian Wilson, avec Stephen Desper et David Sandler. Il ne rencontre aucun succès. Il est pourtant un chef d'oeuvre.
Un single Shyin' Away sort chez Columbia en 1973. Des titres sont enregistrés pour un autre album qui ne verra jamais le jour. Le divorce de Marilyn et Brian achève le groupe.
Rhino Records aux USA en 1988 et See For Miles en Angleterre en 1989 rééditent l'album avec quatre bonus. Aujourd'hui indisponibles, toutes les éditions du disques sont ardemment recherchées par les fondus de pop music.

Spring (1972)

USA - UAS 5571 - 7/1972 :

Spring

GB - UAS 29363 - 1972 (1ère pochette anglaise)
ITA - UAS 29363 - 1972 :

Spring

GB - UAG 29363 - 1972 (2ème pochette anglaise) :

Spring

FR - UAS 29363 - 1972
HL - UAS 29363 - 1972 :
En France et aux Pays-Bas, le pressage local du vinyle (référence UAS 29363 sur l'étiquette centrale) a été diffusé avec la deuxième pochette anglaise (ci-dessus), importée, portant la référence UAG 29363. En France, figure sur la pochette une étiquette adhésive indiquant le code-prix de l'époque (B)

ALL - UAS 29363 - 1972 :

Spring
  • Tennessee Waltz
  • Thinkin' Bout You Baby
  • Mama Said
  • Superstar
  • Awake
  • Sweet Mountain
  • Everybody
  • This Whole World
  • Forever
  • Good Time
  • Now That Everything's Been Said
  • Down Home

Rééditions (bonus):

  • Shyin' Away
  • Fallin' In Love
  • It's Like Heaven
  • Had To Phone Ya

Rhino - R2 75762 - 1988
❬cd❭ :

American Spring

See For Miles - SEE269 - 1989
❬lp & cd❭ :

American Spring

Singles

Sortis sur United Artists sauf autre indication

Now That Everything's Been Said (1971)
USA - UA 50848 - 20/10/1971
Now That Everything
JAP - EMI Liberty LR2962 - 1972 (?)

  • Now That Everything's Been Said
  • Awake

Now That Everything's Been Said (1971)
USA - UA 50848 - 10/1971 (promo) Now That Everything

  • Now That Everything's Been Said
  • Now That Everything's Been Said

Good Time (1972)
USA - UA 50907 - 5/1972
Good Time US
HL - 5C006-93506
Good Time HL
FR - UP 35376
Good Time France
ITA - UA 35376
Good Time Italie

  • Good Time
  • Sweet Mountain

A Good Time (1972)
GER - 35400 Good Time

  • A Good Time
  • Tennessee Waltz

Mama Said (1972)
FR - UP 35420
Mama Said France
HL - 5C006-93693 Mama Said HL

  • Mama Said
  • Tennessee Waltz

Shyin' Away (1973)
USA - Columbia 4-45834 Shyin' Away

  • Shyin' Away
  • Fallin' In Love

Shyin' Away (1973)
USA - Columbia 4-45834 (promo) Shyin' Away

  • Shyin' Away
  • Shyin' Away

Albums 1970 - 1975

Sunflower (1970)

petsounds

Surf's Up (1971)

Surf's Up
Feel Flows 1969-1971 (2021)
pochette coffret Feel Flows

Carl & The Passions, So Tough (1972)

Carl & The Passions

Holland (1973)

Holland
Sail On Sailor 1972 (2022)
pochette coffret Sail On Sailor 1972

In Concert (1973)

In concert

Singles français

Tears In The Morning (1970)
Stateside - 2C006 91984 Tears in the morning

  • Tears In The Morning
  • It's About Time

Long Promised Road (1971)
Stateside - 2C006 92632 long promised road

  • Long Promised Road
  • Deirdre

Good Vibrations (1972)
Capitol Pathé - 2C 006-81229
Dance For Ever n°15 Good Vibrations

  • Good Vibrations
  • Let's Go Away For A While

You Need A Mess Of Help To Stand Alone (1972)
Reprise - 14173
[Existe des exemplaires avec les étiquettes centrales inversées] you need a mess

  • You Need A Mess Of Help To Stand Alone
  • Cuddle Up

Sail On, Sailor (1973)
Reprise - 14232 Sail on, Sailor

  • Sail On, Sailor
  • California Saga

Child Of Winter (1974)
Reprise - 14383 Child Of winter

  • Child Of Winter
  • Good Vibrations

Surfin' Safari (1974)
Capitol Pathé - 2C 008-81652 Surfin Safari

  • Surfin' Safari
  • All Summer Long

Surfin' USA (1974)
Capitol Pathé - 2C 008-81764 Surfin' USA

  • Surfin' USA
  • The Warmth Of The Sun

Good Vibrations (1975)
Capitol Pathé - 2C 004-81229
Capitol Pathé - 2C 010-81229
Dance For Ever Vol. 2
[Découvrez les 4 versions différentes de ce simple en cliquant sur son image] Good Vibrations

  • Good Vibrations
  • Let's Go Away For A While

Barbara Ann (1975)
Capitol Pathé - 2C 010-81969
Dance For Ever, vol. 16
[Certains exemplaires sont sortis avec Barbara Ann sur les deux faces] Barbara Ann

  • Barbara Ann
  • Sloop John B

Barbara Ann (1975)
Capitol Pathé - 2C 010-81969
[Même référence que le précédent] Barbara Ann

  • Barbara Ann
  • Sloop John B

Dennis Wilson

Sound Of Free (1971)
Stateside - 2C006 92147 Sound Of Free

  • Sound Of Free
  • Lady